Les aventures de Bérénice

Aujourd'hui, nous vous partageons les aventures de Bérénice Auger. Une jeune femme qui a eu pour projet de partir avec l’association Globalong pour enseigner dans une école de Phnom Penh au Cambodge du 1er décembre 2019 au 21 février 2020. Après plus d'un mois passé, Bérénice nous partage son ressenti :

Berenice au Cambodge association enfants
Partage d’expérience 
 
 » Ça y est. Ça fait un mois et demi que je suis bénévole au Cambodge. J’enseigne l’anglais à une classe de 54 élèves de 6 ans de l’école PIO à Phnom Penh.
 
J’adore ma classe et j’ai la chance d’avoir leur prof principale avec moi. Elle est cambodgienne et a 22 ans. Elle ne comprend pas toujours ce que je dis car parler anglais reste difficile. Et heureusement qu’elle est là pour rétablir le silence et pour traduire ce que je dis.
 
Je suis perfectionniste donc je vérifie chaque cahier un par un. Avec 54 élèves, je perds évidemment un temps fou. Je préfère qu’ils apprennent peu et bien.
 
Je n’avais pas du tout confiance en moi et le début a été dur. J’ai failli craquer à la fin d’un cours. Ils font trop de bruit, je n’ai pas d’autorité, je ne parle pas khmer, il y a une grande différence de niveaux entre les élèves, et parfois ils ne retiennent rien de ce que je dis. Ça peut être très frustrant.
 
Je ne suis pas prof dans la vraie vie, et il y a un truc que je ressens : le doute. Le doute de soi en tant que professeur.
 
J’apporte beaucoup de nouvelles idées : j’invente moi même des grilles de mots croisés, de mots mêlés, d’exercices et de jeux comme le pendu. Je fais des chansons avec eux et je puise dans les livres scolaires que j’ai achetés en France ou sur certains sites internet afin d’être force de proposition.
 
J’ai envie que mes élèves s’amusent tout en apprenant. J’ai envie d’apporter quelque chose de nouveau à la méthode cambodgienne qui consiste à enseigner les leçons par cœur.
 
Il m’a fallu beaucoup de courage pour apporter de nouvelles idées, pas toujours soutenue par le directeur : la semaine dernière j’ai fait changer l’emplacement des élèves. Ils étaient assis à côté de leurs copains, bavardaient et jouaient au lieu d’écouter. Je les ai fait asseoir par ordre alphabétique. J’espère qu’ils seront plus concentrés.
 
Bref, c’est un défi et un défi magnifique car les élèves m’accueillent tous les jours avec le sourire. Tous les jours. Alors ça me booste et ça me donne envie de donner le meilleur de moi même. «