Atelier Arlequin. Les multiples facettes de l’art vivant.

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N.J.I. : Vous êtes comédienne à la base, mais vous avez pris une autre voie. Pourquoi avez-vous fait ce choix ?

Bérénice Barré. J’ai, en effet, une formation de comédienne. J’ai eu la chance de jouer très jeune une pièce chez Jean-Claude Brialy dans le cadre du Festival d’Anjou. J’ai constaté assez rapidement que je ne souhaitais pas poursuivre dans ce métier. J’avais envie de faire de la mise en scène et de découvrir des talents. Mon expérience de comédienne m’a permis de pouvoir diriger des acteurs et de savoir ce qui leur convient.

Quelles disciplines sont enseignées à l’Atelier Arlequin ?

La palette est large. C’est une école d’art vivant, de théâtre, de danse, de chant, de cinéma, de musique et de comédie musicale. Nous accueillons les enfants à partir de 3 ans jusqu’aux adultes. L’école compte environ 450 élèves. Nous ne cloisonnons pas les enfants dans une discipline. L’enseignement porte principalement sur l’alternance de la danse et du théâtre. L’idée est de faire découvrir les techniques de la danse en les associant au jeu de l’acteur. Ces deux disciplines sont complémentaires. Quand on est sur scène, c’est important d’être à l’aise avec son corps et aussi de maîtriser ses émotions.

Pourquoi les élèves fréquentent-ils l’école ?

L’idée de l’école, c’est de répondre aux besoins de chacun. Des jeunes viennent pour vaincre leur timidité, apprendre à gérer leurs émotions ou à canaliser leur énergie. D’autres veulent approcher des textes classiques ou contemporains et développer leur culture théâtrale.

Quel est le travail avec les plus petits ?

Nous avons des enfants dès la première année de maternelle. Nous leur apprenons à développer leur imaginaire, à écouter, à se concentrer, à bouger ou ne pas bouger. Le travail n’est pas toujours facile à cet âge-là. Mais sur un an de cours, l’évolution est hallucinante. À la fin de l’année, les enfants sont capables de bien se tenir pendant 40 minutes le temps de la représentation devant leurs parents.

Vous avez de plus en plus d’adultes à l’Atelier…

Au départ, l’école était surtout destinée aux enfants et aux adolescents. Aujourd’hui, les cours d’adultes fonctionnent très bien. Des personnes d’univers très différents viennent. Les adultes, comme les autres élèves, ont leur spectacle de fin d’année. Je travaille également avec des étudiants qui montent des start-up et qui ont besoin d’apprendre à se “vendre” et à être à l’aise. J’ai préparé des étudiants pour rentrer à HEC dans le cadre de la prise de parole en public.

Quel regard portez-vous sur Kev Adams, l’un de vos anciens élèves ?

J’ai connu Kev Adams quand il avait 13 ans. Je l’ai formé pendant plusieurs années. Il avait cette volonté de devenir artiste et était déterminé. Kev est revenu à l’Atelier il y a 2 ans quand nous avons organisé une scène ouverte. C’est quelqu’un de fidèle. Il est encore très attaché à son histoire, à ses valeurs et aux gens qu’il a pu rencontrer.

Vous avez monté votre propre agence de casting…

Mon métier est de découvrir des talents. Je ne me focalise pas uniquement sur les élèves de l’école et cherche aussi ailleurs. Je représente une trentaine d’artistes. C’est un vrai choix de ma part de ne pas en avoir trop.

Atelier Arlequin

28 boulevard du Général Leclerc

01 47 47 60 59

www.atelierarlequin.fr