Santé du cœur.

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Les maladies cardiovasculaires préviennent rarement mais peuvent être fatales. Elles sont favorisées par des facteurs de risque. Certains ne sont pas modifiables comme l’âge (plus de 50 ans), le sexe (les maladies cardiovasculaires tuent 8 fois plus de femmes que le cancer du sein), l’hérédité.

Une hygiène de vie

A contrario, on peut lutter contre d’autres facteurs. En effet, ces maladies sont souvent favorisées par le tabac, en particulier chez la femme jeune sous pilule contraceptive. Autre facteur, l’hypertension qui ne fait parler d’elle le plus souvent que lorsqu’elle se complique. Un dépistage par le médecin traitant et la prise d’un traitement diminuent considérablement ce risque, sans oublier la réduction du sel dans l’alimentation. Il en est de même pour le diabète : l’alimentation joue un rôle crucial. C’est pourquoi il faut privilégier une alimentation équilibrée type régime méditerranéen avec de l’huile d’olive, des fruits et légumes, du poisson, pour combattre le cholestérol, et proscrire les fast-foods.

4 réflexes

Pour diminuer au maximum les complications cardiaques, le bon comportement passe par une hygiène de vie au quotidien, une activité physique régulière, une lutte contre le surpoids, et un dépistage systématique en cas de doute.

Rencontre.

Gilbert Pochmalicki. Cardiologue, Chef de service au Centre Hospitalier Rives de Seine.

Quelles sont les maladies cardiovasculaires les plus fréquentes ?

Le cœur est une pompe qui travaille jour et nuit et peut donc se fatiguer. Il est irrigué par des artères qui lui apportent du sang oxygéné. L’infarctus du myocarde survient lorsque ces artères nourricières se rétrécissent ou se bouchent. L’accident vasculaire cérébral est, quant à lui, dû à une obstruction brutale d’une artère du cerveau par un caillot. Enfin, une autre pathologie très fréquente est l’insuffisance cardiaque qui touche un million de personnes en France et dans laquelle le cœur est incapable d’apporter suffisamment de sang et d’oxygène aux organes.

Quels sont les symptômes qui doivent inquiéter ?

Un essoufflement, une douleur à la poitrine, des palpitations ou malaises sont des signes qui doivent alerter. Dans l’AVC, il peut s’agir d’un engourdissement du visage ou d’une faiblesse des membres, d’un trouble de la vision, de la mémoire et de l’élocution, de maux de tête. Mais certaines maladies sont silencieuses car les symptômes sont absents. Il faut donc consulter régulièrement son médecin traitant en particulier quand on a des facteurs de risque.

Comment les soignez-vous au Centre Hospitalier Rives de Seine ?

Nous disposons de 50 lits d’hospitalisation et pratiquons différents examens pour confirmer les diagnostics avant de traiter nos patients : Electrocardiogramme, tests d’effort sur bicyclette, échographies, Holters tensionnels, Holters rythmiques, scanner coronaire. Enfin, nous pratiquons également la mise en place de pace maker, « piles » implantées sous la peau sous anesthésie locale, lorsque le cœur est trop lent et lorsque les gens font des malaises. Nous avons également mis en place des ateliers d’éducation thérapeutique pour les personnes atteintes d’insuffisance cardiaque. Médecins, infirmières, diététiciens et psychologues interviennent pour faire comprendre la maladie, expliquer le rôle des médicaments, apprendre à reconnaître les symptômes d’alarme, savoir réagir à temps et ainsi mener une vie normale. Ces ateliers sont très appréciés et permettent d’améliorer la qualité de vie des patients.

Le sport, l’atout cœur.

De nombreuses études épidémiologiques démontrent que le sport permet de prévenir les maladies cardiovasculaires. Un enjeu capital mis en lumière lors de la 4ème édition de la Journée du Cœur organisée par l’association Alliance du Cœur, les 10 et 11 février, dans 4 villes de France.

Selon l’OMS, 80% des crises cardiaques et des AVC (Accidents Vasculaires Cérébraux) prématurés pourraient être évités grâce à la prévention. Dès le plus jeune âge, ce muscle vital qu’est le cœur a besoin d’être stimulé pour rester tonique et en bonne santé. Pour cela, il est recommandé de pratiquer une activité physique au moins 30 minutes chaque jour.

Lutte contre la sédentarité

L’Alliance du Cœur précise qu’une heure de marche à l’allure de 6 ou 7km/h en terrain plat, trois fois par semaine, permet d’améliorer de 12% les performances de la pompe cardiaque. Sans une activité physique régulière, le risque de maladie cardiaque est multiplié par deux. Outre la marche, il est conseillé de pratiquer du vélo, de la gymnastique et de la natation. À chacun de trouver son rythme et son activité en fonction de ses envies.

Événement.

Depuis 1993, l’association Alliance du Cœur (Union nationale des fédérations et associations de malades cardiovasculaires) développe une politique de prévention, en organisant des évènements pour informer le public. Pour sa 4ème édition, la Journée du Cœur a pour thème Le Cœur et le Sport. Conférences, ateliers et débats en présence de professionnels de santé, de patients et d’élus locaux sont organisés à Audincourt, Nantes, Rennes et Strasbourg. Plus d’informations sur : www.journeeducoeur.org