Mars bleu.

L’opération annuelle de sensibilisation Mars Bleu, permet de mettre en lumière le dépistage du cancer colorectal, proposé systématiquement et gratuitement, à partir de 50 ans.

chimie

Le cancer du côlon est le 3ème cancer le plus fréquent en France et le 2ème plus meurtrier. 95% des cancers colorectaux sont diagnostiqués après 50 ans. C’est pourquoi depuis 2007, le dépistage du cancer colorectal est proposé gratuitement à toutes les personnes âgées entre 50 et 74 ans. Dans les Hauts-de-Seine, ADK 92 met en œuvre le programme national des dépistages, coordonné par l’Institut national du Cancer. L’association envoie par courrier, une invitation pour consulter son médecin traitant, qui remet alors le test de dépistage, appelé également hémoccult, à réaliser chez soi. Depuis 2015, c’est un nouveau test, plus simple d’utilisation et plus performant, qui est proposé à la population. Il permet de rechercher le sang dans les selles en un seul prélèvement. Indolore et rapide à réaliser, le test est ensuite envoyé par la poste et les résultats sont transmis 15 jours plus tard. Le dépistage permet de découvrir un cancer colorectal à un stade précoce. Détecté plus tôt, il pourra être guéri dans 9 cas sur 10.

Plus de renseignements :

www.adk92.org

Rencontre.

Docteur Antoine Fleury. Chef d’unité Hépato-Gastro-Entérologie au Centre Hospitalier Rives de Seine

Lorsque les résultats de l’hémoccult révèlent la présence de sang dans les selles, le médecin traitant conseille au patient d’être suivi par un gastro-entérologue qui réalise un examen appelé coloscopie.

Qu’est-ce qu’une coloscopie ?

Il s’agit d’un examen invasif à l’aide d’un endoscope qui se fait en hospitalisation ambulatoire c’est-à-dire de jour. La coloscopie se réalise sous anesthésie générale et dure environ 30 minutes. Elle consiste à introduire par voie naturelle (anus), un tube souple appelé endoscope. La coloscopie explore l’intérieur du gros intestin, le côlon. Elle permet à la fois de détecter des lésions précancéreuses (polypes) et de les enlever. En fonction de la taille du polype – qui peut varier entre 1 à 40 mm – nous le récupérons à l’aide d’une pince ou d’une anse, pour ensuite l’analyser.

Y a-t-il une procédure particulière à respecter ?

Bien évidemment, une coloscopie nécessite au préalable une consultation avec un anesthésiste et un gastro-entérologue. Ce dernier explique l’examen et précise le régime alimentaire à suivre 3 jours avant : alimentation sans fibres ou sans résidus, repas léger la veille et solution laxative à boire à des heures précises 24h avant. Au centre Hospitalier Rives de Seine, l’unité de Chirurgie Ambulatoire et d’Endoscopie, récemment ouverte en novembre 2016, nous permet de réserver 4 lits, le lundi et le jeudi.

Qui est concerné ?

L’examen est recommandé pour les personnes avec un test hémoccult positif, ayant un antécédent personnel ou familial de polype ou de cancer colique ou souffrant de troubles digestifs récents.

Les soins à domicile. Du technique au relationnel.

Lorsque les médecins découvrent un cancer colorectal, ils optent pour la chirurgie lorsque cela est possible. De retour à la maison, c’est l’infirmière à domicile qui réalise les soins et installe une relation de confiance avec le patient.

Couper une partie de l’intestin, c’est bien souvent ce qui arrive aux patients atteints de cancer du côlon. Les médecins pratiquent alors une stomie et installe une poche, temporaire ou non. « Nous devons dans ce cas, changer le pansement, vérifier la cicatrisation, pratiquer des soins quotidiens d’hygiène et de surveillance pour vérifier qu’il n’y ait pas d’inflammation, de sang et de dysfonctionnement au niveau du transit », explique Marie-Agnès Magne, infirmière à domicile à Neuilly depuis 2006. En fonction des différentes phases du cancer, l’infirmière intervient quotidiennement ou non. Pour les patients qui sont traités sous chimiothérapie à domicile, Marie-Agnès installe le dispositif et le récupère 48h plus tard. Dans ce cas, des injections permettent d‘atténuer les effets secondaires. Au delà des gestes purement techniques – désinfecter, rincer, sécher la plaie, changer la poche, enlever les fils – les patients recherchent bien souvent une écoute pour s’adapter à leur « nouveau » corps. « Nous donnons des techniques pour masser la cicatrice et accompagnons le patient pour le rendre autonome », précise Marie-Agnès. Il faut dire que les infirmières se déplacent au domicile des patients, entrent dans leur intimité, propice aux confidences. « Nous sommes là aussi pour parler avec eux et les rassurer. L’aspect relationnel est parfois plus important que les soins eux-mêmes », conclut-elle.