Grâce à la récente acquisition d’un centre de radiothérapie, l’Hôpital Américain est devenu le seul établissement privé indépendant de la région parisienne à proposer une prise en charge complète en cancérologie. Concrètement, qu’est-ce que cela change pour vos patients ?
Grâce à cette acquisition nous proposons à nos patientes un parcours de soin complet au sein de la même structure et avec la même équipe. L’Hôpital Américain est doté d’un plateau technique complet, qui assure le dépistage des tumeurs, les biopsies, la chirurgie, les traitements médicamenteux, et la radiothérapie. A l’Hôpital Américain nous proposons le triptyque « chimiothérapie, radiothérapie, chirurgie ». Il est rare de trouver parmi les établissements français autorisés à soigner le cancer, des structures détenant cette triple autorisation. Il en résulte une homogénéité des pratiques et un gain de temps fantastique. Au total, nous réalisons 11.000 chimiothérapies par an et recevons près de 2000 patients pour des radiothérapies.
Deux chirurgiens réputés, tous deux spécialisés dans la chirurgie du cancer du sein, viennent de rejoindre l’Hôpital Américain. Pourriez-vous nous les présenter en quelques mots ?
Nous avons la chance d’accueillir dans le pole cancérologie des sommités internationales dans le domaine de la chirurgie du cancer du sein et de la reconstruction, les docteurs Krishna Clough et Isabelle Sarfati. Leur expertise est reconnue, y compris outre Atlantique. Ils ont été médecins hospitaliers avant de créer l’Institut du sein, une belle entreprise médico-chirurgicale. Le docteur Clough a été chef du service de chirurgie générale et sénologique de l’Institut Curie, pendant une dizaine d’années. Il opère chaque année plus de 350 patientes atteintes d’un cancer du sein et autant en chirurgie plastique du sein. Quant au docteur Isabelle Sarfati, elle est l’une des pionnières de l’utilisation de la technique du filling (autogreffe de graisse) dans la chirurgie des seins. Elle a également réalisé un film documentaire appelé « Médecins », recueillant des témoignages de patientes et de médecins. La présence de ces deux spécialistes aux côtés de nos deux autres chirurgiens, les docteurs Guglielmina et Sebban, nous permet d’afficher clairement notre ambition de devenir un centre expert en matière de cancer du sein.
Le dépistage précoce augmente les chances de guérison du cancer du sein. Il passe essentiellement par la mammographie. L’hôpital américain s’est doté d’un appareil innovant permettant de faire une mammographie en 3D, La Tomosynthèse 3D. Quels sont ses avantages ?
Il s’agit d’un appareil qui se déplace autour du sein afin de prendre plusieurs clichés pour ensuite reconstruire un image en 3D à partir des données collectées sous différentes angles. Cette nouvelle technologie tridimensionnelle améliore nettement la détection des petits cancers invisibles en 2D, elle aide à mieux localiser une anomalie dans le sein et permet de distinguer les images normales des images anormales. Homologuée et donc utilisée aux Etats Unis pour le dépistage, elle concurrence la mammographie classique et deviendra à l’avenir la technique de référence en matière de dépistage.
Pouvez-vous citer d’autres innovations en matière de traitement du cancer du sein ?
Les innovations reposent sur une meilleure connaissance de la biologie des tumeurs. On peut désormais utiliser des thérapies ciblées qui bloquent la propagation et la croissance des tumeurs tout en préservant les cellules saines. Ces nouveaux traitements chimiques peuvent aussi améliorer les performances de l’hormonothérapie et de la chimiothérapie dans les situations métastasiques. Enfin il est également important de parler des progrès en matière de prévention. Grâce à l’oncogénétique[1], il est possible de déterminer le risque individuel de développement ou de récidive d’un cancer du sein.
[1] Ensemble des techniques de biologie moléculaire visant à mettre en évidence les anomalies génétiques (mutations) comportant un risque héréditaire de prédisposition familiale à un ou plusieurs cancers.