Centenaire de la guerre. Les dommages subis.

Dans le cadre des commémorations du centenaire de la fin de la Première Guerre mondiale, les Archives municipales vous présentent les dommages subis par les Neuilléens durant la guerre.

Dès 1915, la Ville prend des dispositions pour protéger les populations (ce qu’on appellera plus tard la défense passive). Les 20 et 21 mars 1915, Neuilly-sur-Seine connait sa première alerte (48 sur toute la durée de la guerre). Des zeppelins allemands lâchent des bombes sur la ville. Un pavillon de la rue Chauveau est notamment atteint : une bombe incendiaire traverse la toiture et le faux plancher avant d’éclater au 2ème étage en mettant le feu.

En février 1916, une Commission cantonale de constatation et d’évaluation des dommages de guerre est créée pour le canton de Neuilly-sur-Seine afin que les habitants puissent déposer une demande d’avances pour travaux ou d’indemnités. 19 dossiers sont enregistrés à la mairie de Neuilly-sur-Seine en 1918-1919. Les causes de ces dommages sont principalement des éclats ou des chutes d’obus lors des tirs de barrage contre les avions ennemis particulièrement aux mois de juin et septembre 1918. Des vitres sont brisées et des toitures endommagées. Outre les demeures particulières, des commerces sont atteints notamment un restaurant, un photographe, un maréchal-ferrant ou encore un horticulteur. Le jardin d’Acclimatation sollicite également une indemnité pour préjudice à son activité. Par ailleurs, un chenil situé boulevard de Verdun (voie aujourd’hui disparue située près de la porte Maillot) a été entièrement démoli par le Génie militaire en 1914.

Le 15 mars 1918, une usine de grenades explose à La Courneuve engendrant des dégâts jusqu’à Neuilly. 16 dossiers de dommages accidentels sont alors enregistrés. Des vitres sont brisées à l’Hôtel de Ville et à la Justice de Paix, dans des commerces tels que l’enseigne Potin avenue du Roule, ou dans des propriétés privées.

En 1920, 21 immeubles et hôtels particuliers sont recensés à Neuilly-sur-Seine comme étant en cours de construction au 1er août 1914 et restés inachevés du fait de la guerre. Le but de l’Etat à l’origine du recensement est d’apporter une aide financière aux propriétaires afin qu’ils terminent les habitations, et ainsi de lutter contre la pénurie de logement en France.

Pour tous renseignements : archivdoc@ville-neuillysurseine.fr ou 21, rue Louis-Philippe.