« Voilà. Je suis rentrée en France. Après 3 mois de bénévolat au Cambodge où j’ai enseigné l’anglais dans une école, le directeur m’a demandé si je voulais rester un peu plus longtemps. J’ai dit non parce que j’avais envie de rentrer. Mais clairement je regrette. J’aurais pu rester un mois supplémentaire.
Pour la première fois de ma vie, je me sens triste d’être rentrée en France. C’est bon signe : ça veut dire que je vais repartir. Je suis en train de chercher des missions en Amérique latine. Toujours pour enseigner l’anglais, voire le français.
Qu’est-ce que je ressens depuis mon retour en France ?
- L’envie de repartir en tant que volontaire
- Le fait d’être ouverte à travailler plus tard dans n’importe quel pays alors que j’ai toujours pensé que je passerai ma vie en France
- L’envie de prendre des cours de yoga et de danse
- L’envie d’apprendre de nouvelles langues
- La frustration de ne toujours pas savoir quel métier je veux faire : ok je suis prof pendant mes missions de bénévolat, mais que ferai-je vraiment une fois le bénévolat terminé ?
- Je ressens un déclic : pour la première fois de ma vie, je ne veux plus exercer un métier de bureau. J’ai envie d’être au contact direct d’individus que ce soit au cas par cas ou en groupe, et que ce soit auprès d’enfants, ou de femmes, de réfugiés ou d’autres populations qui ont besoin de mon aide sur un domaine précis.
- Quand je me sens utile et que je vois que j’apporte mon aide, je me sens hyper valorisée
- J’ai de super souvenirs dans la tête. J’ai adoré avoir pris l’initiative de créer un groupe de paroles pour les 14-15 ans avec qui j’ai eu des conversations hyper personnelles et authentiques. C’était passionnant, notamment quand je leur ai demandé quelles étaient les 100 choses qu’ils voulaient faire avant de mourir.
Autre souvenir : j’ai montré aux élèves que j’étais capable de faire bouger mes narines toute seule. Ils ont essayé et y’en a une qui a super bien réussi. C’était tellement drôle !
Cette aventure est la plus belle de ma vie. Merci d’avoir suivi mes aventures sur le Journal Indépendant de Neuilly. »