Un exode occulté par l’histoire et qui a pourtant concerné 700 enfants. Parmi eux, le jeune Jean-Jacques qui a 6 ans, se voit quitter la ville du Havre où il habite avec ses parents et ses sept frères et sœurs pour vivre en Algérie dans le village de Lavayssière durant la guerre. Deux de ses sœurs auront le même sort, à quelques kilomètres de lui, pendant plusieurs mois. Jean-Jacques, petit dernier de la fratrie, vivra pendant 4 ans des années de « vacances », dans une famille aimante de 3 enfants, Simone, Solange et Henri. Une période de joie intense où le petit Jean-Jacques se sent chez lui. « Je n’avais pas de souvenirs de ma famille au Havre. Je me suis laissé porter par les évènements », raconte-t-il. Un traumatisme d’autant plus fort qu’en 1945, Jean-Jacques doit quitter l’Algérie, c’est la fin de la guerre. La fin des vacances pour ce petit garçon de 10 ans qui va retrouver une mère qu’il ne reconnaît pas sur le quai de la gare. Mais il reprend vite sa place au milieu de cette grande famille. De ses années en Algérie, Jean-Jacques conserve les odeurs, les couleurs et la chaleur d’un foyer. Et quand il a fait part de son incroyable histoire à Elisabeth Brunois Songeur l’année dernière, alors qu’ils se sont connus il y a plus de 30 ans chez Citroën, elle n’a pas hésité à dévoiler son témoignage qui, peut-être, pourra lui faire retrouver Simone, Solange et Henri…
2nde Guerre Mondiale. 4 années d’insouciance.
L’histoire bouleversante du neuilléen Jean-Jacques Berne, Elisabeth Brunois Songeur la raconte dans une nouvelle intitulée Quatre années de vacance(s), mémoires d’un enfant du Havre (1941-1945) publiée sur Amazon en juillet dernier.