Il aura fallu toute la détermination du pharmacien Antoine Augustin Parmentier pour faire reconnaître les propriétés de ce tubercule, originaire d’Amérique du Sud et introduit en Europe au XVIe siècle par les conquistadors espagnols. Pour les Français, la patate était juste bonne à nourrir les cochons. On disait même qu’elle rendait les hommes malades et transmettait la lèpre.
Pendant sa captivité en Prusse lors de la Guerre de Sept Ans, Parmentier découvre les vertus nutritives de la pomme de terre, servie en bouillie aux prisonniers. De retour en France, il n’a de cesse d’en faire la solution aux problèmes de famines qui frappent le pays. Ainsi, Louis XVI lui concède une parcelle de 2 hectares à Neuilly, dans la plaine des Sablons, terrain considéré comme incultivable. Mission réussie pour l’agronome ! La légende raconte même que les plantations étaient surveillées par des gardes le jour, mais laissées aux voleurs la nuit afin d’attirer la population.
À la fois légume et féculent, la pomme de terre dispose d’atouts nutritionnels précieux. Riche en vitamine C et en glucides, elle est source d’énergie. Elle contient également des minéraux, en particulier du potassium. Présentes dans la chair et dans la peau, les fibres favorisent la sensation de satiété et facilitent le transit. Et contrairement aux idées reçues, ce féculent est peu calorique. À condition de le consommer nature, sans sauce, ni friture si l’on veut garder la ligne !