Jeunesse ! L’Afrique de demain.

Innovation solidaire. Impliquer les entreprises et organisations françaises et européennes pour former les jeunes et les femmes africaines, c’est le concept imaginé par Kadia Moisson. Cette neuilléenne dynamique, d’origine guinéenne, mise sur la création de richesse en Afrique par la formation professionnelle pour ainsi éviter que les populations ne quittent leur pays au péril de leur vie.

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En Afrique Francophone, 75 millions de jeunes sont au chômage. Nombreux sont ceux qui migrent vers le vieux continent, pour trouver du travail. De ce constat, Kadia Moisson confie : « Notre objectif est qu’ils ne partent pas vers un hypothétique Eldorado mais au contraire, qu’ils restent en Afrique ». Pour cela, elle a fondé en 2016 Audacity For Africa. Cette organisation à but non lucratif repère les initiatives locales créatrices de valeurs. Une fois le domaine choisi (énergie, couture, agriculture, beauté, stylisme…), l’organisation convainc les entreprises françaises et européennes de trouver des formations par le biais de leur fond RSE. « L’objectif pour une entreprise est de se faire connaître en Afrique, de s’inscrire dans l’économie », précise Kadia. Pas d’assistanat donc mais une véritable solidarité implicative pour former les jeunes et les femmes et ainsi leur donner les moyens de travailler dans leur pays.

Au service des autres

Aider les jeunes à réussir, un concept que Kadia connaît bien, puisqu’elle vient de fonder la maison Muller, un espace de co-working dans le 18ème arrondissement de Paris pour les jeunes entrepreneurs créatifs. Elue municipale à Courbevoie pendant 3 ans, Kadia a mené sa carrière dans les ressources humaines. Mais c’est sous l’impulsion de son père en 2016, qu’elle décide de s’engager pour la jeunesse africaine. « Je me sens française mais je me sens également guinéenne », confie Kadia. Fille de l’ambassadeur de Guinée en Arabie Saoudite, Kadia débarque seule en France à l’âge de 17 ans. Ses parents la confie au lycée Saint-Dominique de Neuilly où elle est pensionnaire. « J’ai été beaucoup aidée et soutenue, notamment par la Mère Marie-Samuel, responsable des dominicaines », se souvient Kadia. Un parcours de femme combatif, à l’image de ses exemples qui l’ont forgée. Sa grand-mère paternelle d’abord, pierre angulaire du foyer familial ou encore sa belle-mère, fondatrice des Tréteaux Blancs, il y a 26 ans. Parce qu’elle croit en la potentialité de l’Afrique et à la solidarité dans le business, Kadia poursuit son rêve, celui de créer un relais de croissance mutuel entre l’Afrique et l’Europe.