Quelles transformations a vécu Henner depuis la création en 1947, de la Garantie Médicale et Chirurgicale ?
Nous sommes nés de deux associations : la Garantie Médicale et Chirurgicale (GMC) fondée par mon grand-père et la Garantie Obsèques, par mon père. Ce que l’on a gardé de nos origines, c’est l’intervention dans la protection sociale, avec l’originalité de ne pas être porteur de risques. On nous confond parfois avec une compagnie d’assurance car nous apportons en direct une solution de service en termes de gestion, de remboursement, de tiers payant, de prise en charge hospitalière… Nous fabriquons nos propres offres et les assureurs nous en délèguent la gestion au quotidien. En résumé, nous sommes un courtier gestionnaire. Après avoir imposé ce schéma sur le marché, nous sommes également devenus des gestionnaires pour le compte des compagnies d’assurance. Le groupe a toujours évolué. Il a élargi sa palette de métiers et d’offres : de la santé, nous sommes passés à la prévoyance, aux régimes « expatriés », à la retraite ou encore aux opérations d’actionnariat salarié. Depuis la France, nous nous sommes développés à l’international. Nous servons des clients très différents : entreprises, organisations internationales, compagnies d’assurance, mutuelles mais aussi des sportifs. Nous sommes d’ailleurs n°1 en assurance des footballeurs.
Henner est aujourd’hui leader en assurance santé collective en France, quelle est la force du groupe ?
C’est, dans un premier temps, cette volonté de bien servir le client. Nous sommes un groupe familial et indépendant et je crois que l’on a réussi à conserver une certaine bienveillance. Je dis souvent que je ne veux pas vendre un produit que je n’achèterais pas. La fidélisation passe par la satisfaction du service que nous apportons au client. De plus, nous réinvestissons en permanence dans l’informatique depuis 1969. Enfin et surtout, nous avons une grande diversité des équipes qui s’adaptent au mieux pour proposer des solutions sur mesure.
Etait-ce une évidence de reprendre les rênes de l’entreprise ?
C’est une chance d’avoir une famille qui développe une société. J’ai saisi l’opportunité d’y entrer mais j’ai voulu acquérir une légitimité pour y rester. J’ai d’abord intégré le service commercial pendant 10 ans. Quand je suis arrivé en 1991, il n’était pas question que je reprenne. L’entreprise nous a pourtant été transmise à moi et mes sœurs en 2007 grâce, notamment, aux lois Dutreil. Puis, je me suis entouré de la meilleure équipe pour développer l’entreprise.
Pouvez-vous nous parler du Réseau Carte Blanche ?
Un des premiers métiers du groupe, ce sont les réseaux de soins, c’est à dire des accords avec des professionnels de santé pour organiser des prises en charge. Nous avons continué à les développer en France et en 2000, avons cédé ces réseaux à Swisslife. C’est devenu le Réseau Carte Blanche, qui compte aujourd’hui 6 millions de personnes affiliées. En revanche, nous avons conservé le réseau à l’international, qui représente 58 000 professionnels dans 165 pays.
Henner s’est installé à Neuilly en novembre 2015, pourquoi avoir choisi cet emplacement ?
Nous étions attachés à notre lieu d’origine, la rue Henner dans le IXème arrondissement de Paris, car nous en avions pris le nom. Quand nous avons quitté la capitale, nous étions installés dans 6 immeubles différents et cela devenait compliqué en termes d’organisation. Notre principale motivation était de proposer à nos équipes d’agréables conditions de travail, dans un bel environnement accessible au niveau des transports. Neuilly réunissait parfaitement ces conditions. Nous nous rapprochons également de nombreux clients. L’accueil par la municipalité a été exceptionnel. Et cette bienveillance nous a confortés dans ce choix.