Dans quel contexte le budget a-t-il été voté ?
Le contexte économique demeure fragile. Surtout, le Projet de Loi de Finances non encore définitif pose de nombreuses interrogations sur ses conséquences pour la Ville, notamment celles liées à la suppression de la taxe d’habitation pour 80% des foyers. Neuilly a déjà été fortement impactée par des années consécutives de baisse de ses dotations publiques (-2 M€ en 2016, -2 M€ en 2017) et d’augmentation des prélèvements de l’Etat sur nos recettes au nom d’une « solidarité » entre communes (passés de 2 M€ en 2012 à 20 M€ en 2016).
La Ville a déposé un recours auprès du Conseil d’Etat en 2016 contre le décret visant à supprimer le plafonnement de la péréquation au niveau de la Commune, qu’en est-il ?
C’est la plus grande incertitude qui pèse sur notre budget et il n’est pas des moindres : un montant de 8 M€ qui représente 10% des dépenses de nos services. Souvenez-vous, nous avons dû faire face soudainement en 2016 au doublement de nos prélèvements au titre de la péréquation, effet collatéral à la création de la Métropole du Grand Paris, qui sont passés cette année-là de 9 M€ à 20 M€ pour atteindre 35 % de nos recettes fiscales ! C’est ce montant de prélèvements confiscatoires que nous contestons. À ce jour, le Conseil d’Etat n’a pas rendu de décision. Mais si nous perdons ce recours, nous devrons mettre en œuvre de nouveaux plans d’économies et probablement recourir pour le solde à une augmentation des impôts locaux.
Quelle politique budgétaire la Ville compte mettre en place en 2018 ?
Malgré ce contexte, Neuilly conserve de précieux atouts : la baisse des charges de fonctionnement, une fiscalité modérée et un faible endettement. La municipalité poursuit le cap de sa politique budgétaire : maintenir nos équipements, préserver notre cadre de vie et mener des projets d’investissements exceptionnels pour renforcer notre attractivité. Ils concernent la rénovation de l’école Michelis, la construction de l’ensemble multi-sports à Saint-James et le lancement du réaménagement des contre-allées de l’avenue Charles de Gaulle.