Olivier Courtin-Clarins.

La science au service de la beauté.

N°1 des soins de beauté haut de gamme en Europe, Clarins séduit les consommateurs du monde entier grâce à son expertise unique des plantes. Un groupe familial fondé en 1954 par Jacques Courtin-Clarins et qui est aujourd’hui détenu par ses deux fils, Olivier et Christian. Installé à Neuilly en 1984, le siège de Clarins déménage porte des Ternes en 2014 mais conserve un lien très particulier avec la Ville. Rencontre avec Olivier Courtin-Clarins, Directeur-Général du Directoire.

N.J.I. : Vous êtes orthopédiste de formation, quelles raisons vous ont poussé à rejoindre le groupe familial ?

C’est à la demande de mon père en 1990, que je suis entré dans le groupe. La cosmétique devenant de plus en plus scientifique, il avait besoin d’avoir des conseils, de construire un réseau de recherche à travers le monde. C’est ce que j’ai fait durant 5 ans à mi-temps. Au-delà de la médecine, je suis également passionné par les chiffres et j’ai alors suivi un MBA de gestion et finance à l’ESSEC pour finalement rejoindre définitivement Clarins en 1995.

Quelle est la recette du succès de Clarins ?

Je pense qu’elle est due au respect et à l’écoute des femmes que mon père a toujours eus et qu’il a transformé en philosophie pour le Groupe. Nous ne vendons pas des produits mais des soins fabriqués à base de plantes. Ces soins sont vendus au juste prix par rapport à l’investissement engagé au niveau de la recherche et de la conception. Le respect du produit ainsi que la dimension sociétale et environnementale très forte chez Clarins, expliquent le lien de confiance que nous entretenons avec les consommateurs.

Pourquoi avez-vous fondé My Blend, une ligne de cosmétique haute précision ?

Lorsque j’étais chirurgien, je m’occupais de la traumatologie sportive des femmes. J’ai toujours porté une attention particulière à la cicatrisation. Malgré tous mes efforts, je n’obtenais pas toujours les résultats escomptés. En étudiant la question avec des biologistes, j’ai compris qu’en dehors de l’âge et du type de peau, il fallait également prendre en compte le style de vie. Quand j’ai rejoint Clarins, j’ai pensé mettre ces connaissances dans le groupe. En 2008, nous avons décidé de créer My Blend, une marque à part dont le concept permet d’établir une analyse de peau personnalisée et des soins sur mesure.

Ce type de produits peut-il représenter une alternative à la chirurgie esthétique ?

Ce sont deux concepts différents. La chirurgie ne soigne pas la peau, elle la transforme. Je ne me bats pas contre la chirurgie esthétique, je la retarde au maximum grâce à des soins experts qui améliorent la peau.

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Vous venez de recevoir la Légion d’Honneur pour vos multiples actions et notamment concernant la Fondation Arthritis qui œuvre dans la recherche sur les rhumatismes inflammatoires chroniques. Pourquoi un tel engagement ?

Ma mère était atteinte d’une polyarthrite rhumatoïde et c’est la raison pour laquelle cette maladie, si peu connue et handicapante, me touche particulièrement. En 1989, mon père a fondé l’Association de Recherche sur la Polyarthrite, devenue aujourd’hui la Fondation Arthritis que je préside. Nous nous battons quotidiennement pour faire avancer la recherche et ainsi prouver qu’il est possible de trouver des traitements de guérison.

Votre livre Belle dans mon assiette vient de paraître aux éditions du Cherche Midi, prônant un art de vivre alimentaire. Quels reflexes doit-on adopter au quotidien ?

La beauté de la peau passe non seulement par des soins extérieurs mais aussi par une alimentation saine. Mon conseil est simple, appliquer la règle des 3 v : végétal, vivant (produits de saison et peu cuits) et varié. Je n’interdis pas d’aliments mais je précise que certains doivent être considérés comme des écarts. Et surtout ne pas oublier que l’alimentation doit rester un plaisir au quotidien.

Vos filles Jenna et Prisca, ainsi que votre nièce Virginie, sont entrées chez Clarins dans le groupe familial. La relève est-elle assurée ?

Bien évidemment il faudra un jour passer le flambeau. Lorsqu’elles sont entrées chez Clarins, nous avons construit une holding familiale. Mon frère et moi avons souhaité mettre en place un conseil de trois personnes pour les former : un avocat, un banquier et une personne en charge des relations humaines. Ce collège nous permet d’éviter toute décision émotionnelle. La position qu’elles auront à l’avenir, dépend essentiellement de leur volonté.

Quels sont les projets du groupe ?

Outre la poursuite de notre implantation géographique dans les pays émergents, le groupe se digitalise de plus en plus. Nous inaugurons, en ce mois de juin à Paris, un concept novateur dans le XVIème arrondissement. Au sein de la boutique Clarins, les clients profiteront d’un “soin urbain” d’une durée de 30 minutes au prix de 30 euros. Une formule imaginée pour les femmes et les hommes pressés et qui, nous l’espérons, s’étendra à d’autres villes.

Pourquoi la marque s’est-elle installée à Neuilly en 1984 ?

Mon père habitait à Neuilly et lorsque Clarins a dû quitter le siège de la rue Tronchet, il n’a pas cherché bien loin puisque nous nous sommes installés rue Berteaux-Dumas. En 2014, nous avons déménagé porte des Ternes, à la frontière de Neuilly. Un immeuble construit dans le respect de l’environnement, en totale adéquation avec notre politique. Imaginer un lieu propice à la qualité de vie de nos salariés a été primordial car la dimension sociétale a toujours été inscrite dans nos gênes.

Vous avez également choisi d’habiter à Neuilly, quels sont vos lieux de prédilection ?

J’aime Neuilly car il y fait bon vivre. La ville dispose de plusieurs atouts : les écoles, la vie de quartier, la quiétude familiale, la proximité avec le bois de Boulogne et l’autoroute. Je choisis des restaurants comme Chez Thaï, Foc Ly, Orient Extrême ou encore Fuji San et me rends au cinéma Le Village entre amis. Mais ce que j’apprécie particulièrement, c’est le marché. J’ai mes habitudes et je connais les commerçants. Un vrai moment de détente que je m’accorde parfois plusieurs fois par semaine.