Constance Le Grip. Pour une opposition libre et exigeante.

Désormais installée au fauteuil 102 de l’hémicycle, Constance Le Grip a été élue députée de la 6ème circonscription des Hauts-de-Seine (Neuilly, Puteaux et Courbevoie Sud) avec 53,81% des suffrages. Investie par le parti Les Républicains, elle compte parmi les rares à avoir battu au second tour, un candidat La République en Marche. Dans les jardins du Palais Bourbon, la députée nous raconte ses premiers pas à l’Assemblée Nationale et précise les objectifs de son quinquennat.

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Vous avez été l’assistante parlementaire d’Alain Lamassoure, conseillère municipale à Neuilly sous le mandat de Nicolas Sarkozy, que vous avez suivi au ministère de l’Intérieur, au ministère des Finances puis à l’Elysée avant de devenir députée européenne. Pourquoi avez-vous choisi ces deux mentors ?

Ils ont beaucoup inspiré et éclairé mon chemin, chacun dans un genre différent. J’ai beaucoup appris auprès d’eux : la nécessité d’être toujours volontariste et ferme quant à ses convictions, et de réaliser ses projets avec engagement. La rigueur pour Alain Lamassoure et la passion, marque de fabrique de Nicolas Sarkozy.

Comment se sont passés vos premiers jours à l’Assemblée Nationale ?

À chaque début de mandature, son rituel initiatique. J’ai donc choisi de faire partie du groupe parlementaire Les Républicains. Nous avons ensuite émis des vœux pour les commissions parlementaires. Pour ma part, je suis membre de la Commission des affaires européennes et de la Commission des affaires culturelles et de l’éducation dont j’ai l’honneur d’être la vice-présidente. Dans cette phase introductive et c’est une première sous la Vème République, Emmanuel Macron a réuni le Congrès à Versailles. Une pratique inédite, éloignée du concept initial qui se voulait exceptionnel. Je suis donc mitigée quant à ce nouvel exercice du Président de la République.

Pourquoi avez-vous voté contre la confiance de l’Assemblée Nationale demandée par le Premier ministre Edouard Philippe, lors de sa déclaration de politique générale ?

Cela a été notamment, pour le groupe parlementaire Les Républicains, l’occasion de faire savoir que nous souhaitons incarner une opposition libre, indépendante, responsable et constructive, qui sera à la fois vigilante et exigeante. Nous voulons que ce quinquennat soit utile pour les Français et voterons les projets de lois s’ils correspondent à notre vision de l’intérêt général et à nos convictions. Dans une démocratie moderne, il me semble vital d’avoir une majorité et une opposition.

Quel regard portez-vous sur cette nouvelle assemblée parlementaire présidée par François de Rugy ?

C’est une Assemblée Nationale extraordinairement renouvelée avec plus de 400 députés primo-accédants. Nous assistons également à une féminisation de l’Assemblée avec une moyenne d’âge plus basse. Cela va incontestablement changer le climat de nos travaux. Je regrette simplement, compte tenu des engagements pris par le pouvoir exécutif, que la présidence de l’Assemblée Nationale ne soit pas exercée par une femme. Cela aurait été un beau symbole.

Quels seront les thèmes que vous porterez demain à l’Assemblée Nationale ?

Bien évidemment, cela dépendra du programme législatif présenté par le gouvernement. Je vais me dédier aux sujets liés aux deux commissions dont je suis membre. La restauration d’une éducation de qualité, la propriété intellectuelle, le droit d’auteur, la reconnaissance des industries créatives, me semblent être des sujets majeurs. Je souhaite également faire entrer les questions européennes dans le débat parlementaire. Des thèmes directement liés aux préoccupations des concitoyens de ma circonscription, auxquels j’ajoute les grands projets d’aménagement avec au cœur du territoire, celui de La Défense et la fiscalité locale. Je vais continuer à aller à la rencontre de celles et ceux qui m’ont fait confiance pour leur rendre compte de mes travaux et écouter leurs attentes.