Née le 14 mars 1921 à Lyon, Symka Grubis grandit aux côtés de sa maman (d’origine Serbe), son papa, colonel d’infanterie coloniale, et son frère. Elle se marie avec Raymond Labbé, le 12 juin 1941 en Algérie. « C’était la guerre, nous n’étions pas difficile. Le mariage était simple mais j’ai tout de même réussi à apporter une robe avec une longue traîne », confie-t-elle. Fille et femme de militaire, Symka a beaucoup voyagé. « J’ai passé mon temps à faire des bagages », s’amuse-t-elle. Madagascar, le Maroc, l’Algérie, l’Italie… mais aussi Saïgon dont Symka garde un souvenir impérissable. De leur mariage naissent 4 enfants : Nicole, Danielle, Dominique et Pierre. Très entourée et proche des siens, Symka est aujourd’hui à la tête d’une grande famille avec 10 petits-enfants et 19 arrière- petits-enfants. Désormais seule – son mari est décédé en 2006 – Symka demeure chez elle, dans son appartement à Neuilly dans lequel elle a posé ses bagages en 1956. « Nous sommes arrivés par hasard lorsque mon mari a été muté à Paris. Après l’armée, il a travaillé dans le civil pour Total », indique-t-elle. En 1996, elle reçoit avec fierté la médaille de la Famille des mains du maire de l’époque, Nicolas Sarkozy. « Je n’arrive pas à réaliser que j’ai 100 ans. Je n’ai pas l’impression car dans ma tête je suis restée à 50 ans », poursuit-elle avant de préciser : « Il ne faut surtout pas s’installer dans la vieillesse ». Un conseil que cette sportive suit à la lettre en pratiquant de la gymnastique ou encore du crawl. Et c’est peut-être là, son secret de jeunesse ?