Pourquoi avez-vous accepté de participer à la Master Class organisée par le Cours Anna ? En quoi est-ce important d’échanger avec les jeunes ?
Parce que c’est ma passion, j’adore transmettre. Le métier d’acteur n’est jamais aussi gratifiant que lorsqu’on le partage. J’ai déjà eu l’occasion de participer à des Master Class mais c’était la première fois en présence d’ados. Ils sont encore un peu jeunes pour apprendre la manière dont j’ai l’habitude de travailler. Mais c’est toujours enrichissant de voir les situations où ils sont à l’aise et celles qui les mettent en difficulté. Ils sont finalement très similaires aux adultes : il y a ceux qui prennent plus de temps, ceux qui adorent, les plus timides, les perles… Petit, je n’ai pas eu l’occasion de rencontrer un professionnel, j’aurais pourtant adoré ! Parce que depuis toujours je sais ce que je veux faire. J’ai toujours eu ce petit feu en moi qui me disait « je veux être acteur ». Je me suis vraiment battu pour faire ce métier et je ne savais absolument pas par où commencer. Sur le papier, je viens vraiment de loin.
Vos enfants sont inscrits au Cours Anna à Neuilly, quel lien avez-vous avec la Ville ?
C’est la mère de mes enfants qui les a inscrits grâce au formidable bouche-à-oreille dont bénéficient les Cours Anna. Ils ont donc réalisé des stages pendant les vacances scolaires. Même si je ne vis pas à Neuilly, c’est en fait la banlieue dans laquelle je me rends le plus souvent. À titre personnel, je viens également à Neuilly pour voir un très bon ami qui y vit. Après, en termes de showbiz, Neuilly est un peu le prolongement de Paris et donc je m’y rends pour des rendez-vous professionnels ou au sein de sièges comme chez Gaumont ou M6.
Le public vous a découvert sur scène puis à l’écran dans le rôle de Largo Winch. Entre le stand-up et le cinéma, quelle est votre préférence ?
C’est dur, vous me demandez de choisir entre mon père et ma mère ! C’est en réalité incomparable car on peut faire des choses très différentes. La scène a cet avantage d’offrir des moments très vivants et fragiles à la fois, alors que dans le cinéma, il n’y a pas de continuité. Si on rate, on refait la prise. Le danger n’est donc pas le même. En revanche, une fois que le film est fait, on ne peut plus y toucher.
Vous êtes à l’affiche de Lucky Day réalisé par Roger Avary, scénariste de Pulp Fiction, pouvez-vous nous en dire plus ?
On a fini le tournage et le montage sera terminé dans quelques semaines. Le film a été tourné à Toronto avec Crispin Glover. J’ai adoré parce que je me suis senti extrêmement libre. Je n’ai jamais eu un rôle aussi loin de moi et j’ai pris beaucoup de plaisir à ne pas me brider dans l’inventivité.
Vous venez de participer à la série Les Innocents et au téléfilm Coup de Foudre à Noël diffusés sur TF1. Pour ce dernier, il s’agit d’un registre – celui de la comédie romantique – dans lequel on vous voit peu. Qu’est-ce qui a motivé votre choix ?
Parce que justement je ne l’avais jamais fait ! J’ai choisi ce métier pour faire vivre plein de personnages différents. Je suis pilote d’hélicoptère, je pratique la boxe, l’équitation, la plongée sous marine, des courses de voiture… Si je fais tout cela, c’est parce que j’ai rêvé ma vie comme dans des films. Je n’ai donc pas envie de jouer tout le temps la même chose. Quand on me propose un 17ème Largo, cela ne m’intéresse pas car je l’ai déjà fait ! La première personne à qui cela doit plaire, c’est moi ! Je veux me réveiller le matin en étant content d’aller travailler. Je cherchais depuis longtemps à jouer dans une comédie romantique. Le cinéma ne m’a pas proposé ce que je recherchais et j’ai eu cette opportunité pour la télévision, je l’ai saisie !
Après le cinéma et la télévision, quels sont vos projets ? Souhaitez-vous poursuivre la réalisation suite au court-métrage Faites l’amour en 2013 ?
Je suis en train de finir l’écriture d’un long-métrage donc oui ! Réaliser des films permet d’avoir la main sur la créativité artistique, c’est passionnant. Et comme j’adore le partage et enseigner, j’ai envie de diriger des acteurs pour les tirer vers le haut. J’ai pris une claque. Tom Stern qui était mon chef opérateur pour Faites l’amour et qui avait travaillé avec Clint Eastwood m’avait prévenu en me confiant qu’il y avait de grandes chances pour que j’adore cela. Et il ne s’était pas trompé.