Neuilléen depuis 22 ans, l’artiste Olivier de Lajarte a longuement arpenté la ville avec ses carnets et ses peintures et l’a mise en lumière sous tous les angles. Il revendique haut et fort depuis ses débuts dans le métier son attachement à l’art figuratif.
Pouvez-vous nous raconter comment vous êtes devenu peintre officiel de la Marine ?
Quand je faisais mon service militaire dans la Marine, j’avais l’opportunité pendant les gardes du soir de réaliser des croquis. Mon supérieur hiérarchique aimait ce
que je dessinais et m’a encouragé. Ainsi, j’ai pu effectuer un reportage sur le Charles de Gaulle. Le pacha du Charles de Gaulle et les peintres de la Marine ont vu mon travail et l’ont apprécié. Puis, j’ai continué à embarquer régulièrement au sein de la Marine. Lauréat à plusieurs reprises du Salon de la Marine, j’ai reçu en 2009 la médaille d’argent pour le tableau Prise d’armes rue Royale. C’est à la suite de cette peinture que j’ai été nommé Peintre de la Marine en 2010, titre décerné par le ministre de la Défense à des artistes qui consacrent leur talent au rayonnement de la marine française. Ce titre ne donne droit à aucune rétribution mais accorde le privilège d’embarquer
à bord des bâtiments de la Marine nationale et d’ajouter une ancre après la signature de l’artiste.
Vous enseignez le dessin en première et deuxième année à l’école d’arts graphiques Penninghen dont vous êtes diplômé. Que vous apporte cet enseignement et comment se déroule-t-il actuellement ?
Je n’ai pas cessé d’apprendre depuis mes études et cela nourrit mon enseignement. En ce moment, les conditions sont particulières à cause de la crise sanitaire. Mes cours se déroulent en partie en visio-conférence. Je fais une démonstration numérique sur un écran avec des outils digitaux. Le travail est plus compliqué car je n’ai pas ce contact direct avec les étudiants qui me permet de leur montrer et les guider.
Comment définiriez-vous votre personnalité artistique ?
Je défends une certaine idée de la peinture figurative, mais je ne me considère pas pour autant comme classique. De la vie et de l’énergie doivent se dégager d’une peinture. J’aime faire des peintures élaborées en atelier et j’apprécie aussi de travailler en condition réelle. Je perds alors un peu en technique, mais je gagne en spontanéité.
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